La Roswell 08, mon ami extra-terrestre
Schwarz Etienne invente ses propres codes de la haute horlogerie, avec fraîcheur, humour et sérieux horloger. La Collection Roswell est la première-née des garde-temps équipés de calibres entièrement créés, produits et assemblés en interne. C’est beau, c’est décalé, ça transpire la passion horlogère.
La Roswell-08, dévoilée début 2018, arrive enfin sur Terre. Sortie de son OVNI (son écrin!), elle prend délicatement possession de mon poignet pour un hands-on en phase avec la philosophie de la maison de La Chaux-de-Fonds. La porter c’est comme essayer une petite soucoupe volante : c’est intrigant, plein de petits détails et de surprises inattendus et il y a un gros moteur à l’intérieur. En soucoupe !
Une identité forte
Au réveil, j’ouvre les yeux sur mon nouvel ami extra-terrestre qui me regarde depuis la table de nuit. Son visage élégant brun havane brossé me fait des clins d’oeil avec son mécanisme innovant de date et son échappement visibles à 1h30. Il est vivant et me sourit avec sa teinte acidulée orange vif. Je ne peux m’empêcher de le saisir immédiatement et il vient se poser sur mon poignet.
Sa taille, que je pensais imposante, se révèle en fait tout à fait adaptée à mes articulations modestes de dandy horloger. Ce doit être cette forme de boîte si distinctive et reconnaissable qui la rend presque svelte. Je retrouve le design de l’écrin en soucoupe volante…avec lequel le fils de la voisine joue depuis hier. Le boîtier est arrondi et saillant en biseaux. Cela lui confère une vraie légèreté : elle pourrait s’envoler à tous moments. Le contraste entre son acier brossé et la finition polies de ses cornes plongeantes aux angles creusés crée une belle harmonie et un confort très efficace.
La construction du cadran entouré de son réhaut avec ses appliques emplies de matière luminescente et son indice horaire unique affichant 12 heures donne de l’élégance au visage de la montre. Tout comme les aiguilles Alpha, elles aussi luminescentes, pour les heures et les minutes.
Tous ces détails forment un ensemble homogène et ludique qui rend la montre encore plus attachante et dévoile l’essentiel en son centre.
Le moteur exposé
En effet, c’est bien le calibre apparent qui attire l’oeil avant tout. Le ISE 100.11 à remontage automatique est une évolution du calibre irréversible 100.00. Il met du coup en exergue deux animations majeures du mouvement : l’organe réglant à 1h30 et le micro-rotor à 9h. Elles sont complétées par les touches colorées ludiques du disque de date situé juste au-dessus du balancier finement logotisé Schwarz Etienne grâce au laser que la manufacture a développé en interne et du dôme des secondes.
Le réel plaisir vient de la présence des rouages du mécanisme de date dont l’acier poli satiné se détache fièrement sur le fond sombre. On l’actionne par un poussoir intelligemment dissimulé dans la partie inférieure du protège-couronne. Ce dernier est lui aussi profilé pour rappeler encore la soucoupe volante que l’on pilote au poignet. À chaque pression, le levier actionne la roue à colonnes, les bascules, le sautoir, les ressorts et la date avance d’un cran. J’avoue, j’ai fait plusieurs fois le tour. Je suis un grand enfant ! Et pas besoin de vérifier si l’on est bien avant 22 heures ou après 2 heures, le mécanisme permet d’être actionné à n’importe quel moment sans aucun risque de casse ! Chez Schwarz-Etienne on sait allier haute horlogerie avec utile, ludique et fiable.
On sait aussi apporter des touches qui différencient et font sortir du lot, en parfait accord avec la philosophie maison. Ainsi, la surpiqure du bracelet en veau assorti au brun havane du cadran reprend les mêmes couleurs vives du demi-cercle de date et du petit dôme bombé espiègle des secondes qui tourne presque imperceptiblement à 11 heures. La doublure intérieure, cousue à la main, affiche quant à elle complètement la couleur, orange ou vert vif, pour un dernier clin d’oeil quand on repose l’ami extra-terrestre. Le bracelet nous plonge une dernière fois dans l’univers extra-terrestre avec sa boucle déployante confortable actionnée par un double poussoir délicat, profilé en biseaux qui évoque encore un objet venu d’ailleurs avec ses finitions polies et brossées.
Cette volonté affichée de la maison de la Chaux-de-Fonds qui mêle sérieux horloger - totalement produit en interne, jusqu’au spiral -, inventivité, confort et notes ludiques est l’essence même de Schwarz-Etienne. C’est rafraîchissant et différent. On en redemande.
Il a pourtant fallu que je rende ma dress watch extra-terrestre, mais à grands regrets !