TAG Heuer : chronométreur d’une révolution en mouvement à Pikes Peak 2018
Chronométreur officiel de Pikes Peak 2018, TAG Heuer vient de relever un chrono record, préfiguration d’une révolution et récompense des travaux effectués par les constructeurs automobiles dans les technologies d’avant-garde, un secteur où la marque horlogère a elle-même un vrai savoir-faire.
Pour bien commencer l’histoire, il faut replacer cette épreuve automobile devenue mythique dans son contexte. La course de côte connue sous le nom de Broadmoor Pikes Peak International Hill Climb a été organisée en 1916 dans le Colorado –Comté d’El Paso- à l’initiative de Spencer Penrose, le propriétaire d’un important hôtel de la région qui avait également financé l’aménagement de la route accédant au sommet de la montagne. Il fallait promouvoir le lieu, et quelle meilleure publicité alors que d’organiser une compétition permettant de faire se mesurer des champions, mi-pilotes et mi-mécaniciens de talent ? Le premier vainqueur de ce défi qui se courait alors sur terre battue, parvenait au sommet en 20 minutes 55 secondes et 6 dixièmes.
Troisième plus ancienne course automobile officielle encore active aux Etats-Unis, son tracé long de 19,93 km et comprenant 156 virages tous plus redoutables les uns que les autres, en fait un monument de sinuosité auxquels de nombreux pilotes veulent se mesurer. Mais la principale difficulté, en plus de la dangerosité du parcours, est qu’il débute à 2 865 mètres d’altitude pour atteindre le sommet situé à 4302 mètres. Dans ces conditions souvent compliquées par une météorologie extrêmement changeante, les moteurs à explosion et plus encore ceux équipés de turbocompresseurs, voient leur puissance décroître significativement au fur et à mesure de la montée.
D’hier à aujourd’hui
La course de Pikes Peak qui se courait cette année le dimanche 24 juin attirait à elle 36 pilotes et leurs écuries, répartis en une petite quinzaine de catégories allant de la moto thermique et électrique au quad, en passant par les voitures elles aussi thermiques ou électriques. Fers de lance de cette épreuve ponctuée de sorties de route et d’accidents (cette année, un motard sur moto électrique a chuté), les véhicules Unlimited représentaient la catégorie dans laquelle se trouvait la Volkswagen électrique qui électrisait tous les spectateurs, car elle était annoncée comme susceptible de battre tous les records.
A son bord, Romain Dumas, pilote français déjà trois fois vainqueur de l’épreuve en 2014, 2016 et 2017 avait bien l’intention de faire « péter les watts » et d’arracher la victoire absolue en réalisant un chrono record mesuré par TAG Heuer, le chronométreur officiel de Pikes Peak depuis 2016, maintenant. On retiendra toute l’importance de ce partenariat car la course est née l’année même où la marque horlogère suisse lançait son fameux Mikrograph capable de mesurer des temps au centième de seconde.
Pour atteindre les nuages, une course au sommet
En 2013, Sébastien Loeb, le nonuple champion du monde des rallyes avait avalé les 19,93 km du tracé de la course et ses fameux 156 virages, en 8 minutes 13 secondes et 118 millièmes avec un véhicule thermique.
Tous les participants mais aussi le public, était venu en foule dès l’aube (6 heures du matin) en défiant le froid de la montagne et l’altitude pour suivre la compétition, mais avant toute chose parcourir les stands à la découverte des bolides et sentir monter l’adrénaline.
Tous n’avaient d’yeux que pour le prototype Volkswagen classé en Unlimited qui semblait vouloir faire des étincelles avec, à son volant : Romain Dumas. La veille, pour bien saisir toute la difficulté de l’épreuve et nous replacer dans le contexte du chronométrage, nous avions emporté un chronographe Monaco Edition Spéciale Gulf Calibre 11 de dernière génération.
Arrivés au sommet après 156 virages, nous sentions la tête qui tournait non pas en raison des boucles faites pour rejoindre l’arrivée, mais à cause de la raréfaction de l’oxygène. Et à cet instant il devenait clair que cette course n’a rien de commun avec toutes les autres car, en plus d’affecter assurément les performances du moteur, elle met aussi à rude épreuve les coureurs qui doivent suffoquer dans leur casque en raison de la concentration et du manque d’air. Piloter en faisant une sorte d’apnée n’a rien de simple surtout quand les virages suivis d’un ravin profond s’enchaînent à plus de 100 miles à l’heure. Rien que pour cela, chapeau bas !
Dans la course au chrono
Dans cette compétition, on l’aura noté, c’est le temps qui l’emporte sur tout le reste. Le but de l’épreuve est évidemment de monter le plus vite possible pour battre le record précédent avec la machine la mieux affûtée dans sa catégorie. Et cela fait prendre de gros risques à ces pilotes prêts à faire tomber le chrono. En l’occurrence, cette année, la course a vécu quelques chutes et un tournant pris dans un feulement strident à une vitesse totalement délirante a bien fait comprendre à tout le monde que l’histoire de l’automobile allait sans doute, elle aussi, prendre une certaine inflexion…
Celui de la Volkswagen passée en trombe devant l’objectif braqué sur la route, pour rejoindre les sommets. Par chance, les quelques dixièmes de seconde qu’il faut à l’œil pour percevoir l’objet et au cerveau pour envoyer une action à entreprendre se sont parfaitement coordonnés et le rideau de l’obturateur s’est ouvert à l’instant même où la voiture passait dans le champ balayé par l’objectif… Un beau hasard quand on sait que la distance entre l’objectif et la voiture était inférieure à 100 mètres et que la vitesse de l’engin venant en face, dépassait sur cette portion de route, les 300 kilomètres par heure.
La boucle était bouclée, mais il aura fallu un peu plus de 3 heures d’une attente régulièrement mesurée au cadran du Chronographe TAG Heuer Monaco Calibre 11, à une place stratégique sur le parcours, pour avoir la chance de saisir cette envolée vers les sommets d’un véhicule de nouvelle génération. Mais c’est aussi le propos de la marque horlogère d’être toujours à l’avant-garde. Cette victoire certifiée par la centrale placée au départ et à l’arrivée, et couplée à un bureau de mesures situé sur les bords du circuit, a permis à TAG Heuer de relever l’exploit de Romain Dumas à bord de sa voiture électrique : 7 minutes, 57 secondes et 148 millièmes. En sommes, TAG Heuer avec son sens de la précision et grâce aux outils les plus exacts du marché, est aussi entrée dans l’histoire en donnant le temps à battre grâce à son chronométrage irréprochable… Affaire à suivre !
«C'est terrifiant! Nous avons vraiment accompli une performance qui va au-delà de tout ce que nous pouvions espérer, a confié Romain Dumas. Mais depuis les premiers essais, nous savions qu'il était possible de battre ce record. Pour cela, il fallait juste que tout fonctionne parfaitement: la voiture et le pilote. Mais je n'arrive toujours pas à croire que nous avons réalisé un tel chrono. Cette voiture est vraiment la plus impressionnante que j'aie pilotée jusqu'à présent en compétition. La transmission d'une voiture électrique est vraiment différente et j'ai beaucoup appris en menant à bien ce projet avec Volkswagen.» (Source : AFP)